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Par qasimodo le 10 Janvier 2010 à 02:33
Des profondeurs de mon abîme, une lumière
Feutrée, bleutée illumine les contours de son visage
Elle virevolte, sursaute et vient se poser sur sa crinière
Tout doucement, sur sa joue, se pose et trouve refuge
Étonné, il ressent une chaleur glacée
Il s'imagine un flocon de feu adoré
Il la voit, sourit et finit par l'adopter
Elle lui dit : je serai ta muse, je serai ta vie
Celle pour qui tu trembleras, et de ton chemin tu dé-vies
Il lui répond : oui mais de ta source j'ai envie
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Par qasimodo le 2 Janvier 2010 à 01:36
Marcher, seul, à travers les rumeurs
Ecouter le bruissement des platanes en fureur
Sentir la douce harmonie d'un soir qui tremble
Vers vous je me dirige mes amis, aimables
Ou vers cet ailleurs, ce refuge secourable
Elevant mon être, élevant ma voie
Unifiant ainsi mes deux "moi"
Xanthe, mon oracle, m'y entraîna
De ses voeux, je vous entrevois
Et pour toujours, je vous nommerai rois
Ballades, sorties, ô combien de fois
On s'est souri, on a pleuré. Comme quoi
Nul n'est à l'abri du malheur mais moi
Habité par vous, je touche mon bonheur
Et du regard et de la chair, chercheur
Ulcéré de ceux qui m'ont tendu la main.
Rumeur, bruissement, harmonie toujours et pour demain.
S. Latifa Mezali.
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Par qasimodo le 2 Janvier 2010 à 01:32
Voilà mes amis, depuis hier, je cherchais de sages paroles à vous transmettre pour vous souhaiter des voeux spéciaux. Une amie m'envoie ce poème de R. Char et je trouve qu'il résume bien mes pensées du moment. Bonne lecture.
Tu es pressé d’écrire
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S’il en est ainsi, fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux, de rébellion, de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir,
Celle qui t’est refusée chaque jour par les êtres et les choses,
Dont tu obtiens de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d’elle, tout n’est qu’agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t’inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier, la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.
Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.
René Char
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Par qasimodo le 2 Janvier 2010 à 01:31
… quelques jours à peine nous ont séparés de celui qui nous a donné vie
… quelques jours où des larmes de sang coulent le long de nos corps
… quelques jours qui nous ont appris à vivre autrement, à vivre la mort
… ils disent un mois et demi ont passé
Le temps a perdu de sa consistance, pour nous
… ils disent buvez, mangez, vivez
Tout a changé de goût
… Toi qui fus pour nous le guide et le pâtre
… Toi qui as su nous inculquer le respect de soi et de l’autre
… Père, repose en paix, nous suivrons le chemin que tu nous as tracé
… Père, majestueux et vénérable, de la mort des chers nous en avons assez
… oui, nous savons, la vie sans elle était insupportable
… celle qui était pour toi la personne irremplaçable
… dis-lui notre amour, rappelle-lui ses lumières
… papa, maman, que Dieu vous achemine nos ferventes prières.
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Par qasimodo le 2 Janvier 2010 à 01:30
Voilà un texte qui résume mon rapport à l'écriture depuis mes 15 ans.
Ecrire, successivement, pour soulever nos peaux, respirer, saigner, nous prendre à découvert.
Pour se recoudre notre puzzle, tout en parlant de ces travaux d’aiguille sonore avec les autres.
Pour faire signe. Pour nous justifier, pour enterrer l’échec ou pour freiner, de page en page, le suicide. Pour faire le ménage onirique par thérapeutique.
Par recherche de l’identité natale, par goût errant de l’absolu.
Pour nous enrichir et pour tout perdre.
On écrit pour toutes ces raisons mêlées.
On écrit pour toucher terre, contre les refus de l’amour, contre l’origine souillée, contre les phares béants de la mort.
Mais le pays natal, au moment où on l’accoste, se volatilise. Il s’appelait, bien sur, solitude.
André Breton
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