• Solitaire et acharnée, je cours les rives de mes pensées

    A la recherche de ce qui, dans mes plaies,

    Est synonyme à brûlure.

    Fidèle à moi-même, je veille, j'analyse

    Incontournable insomnie qui paralyse

    Y a-t-il quelqu'un? Je sens une peau de velours

    Triste dans son coin, seule elle aussi

    Attirée par elle, je sombre parfois et si

    Lamentable bleue je suis, je suis de verre.


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    Il est des mots qui resteront gravés dans la mémoire et que le temps n'érosera jamais. C'est le cas pour moi avec ce mot coréen: HAN! Une syllabe, juste une syllabe pour exprimer tout ou tout exprimer ou encore pour mettre un signifiant sur ce que je croyais jusqu'au moment de sa rencontre inexprimable!

    L'histoire est toute banale (comme la vie d'ailleurs!) : une série télévisée, West wing. Un pianiste-musicien coréen dont le pays est en désaccord avec les Etats-Unis (qui ne l'est pas?!) et qui y était venu dans le cadre d'un échange culturel, demande au président américain l'asile politique. Celui-ci ne pouvant accepter la demande du pianiste reçoit pour toute réponse ce mot : Han.

    On assiste alors à une mélodie orphique joué par le coréen dans une posture digne, pleine de courage et de tristesse à la fois. Les murs de la salle baignée dans un clair-obscure romantique renvoient chaque note telle une épée qui transperce l'âme. Ce n'est qu'après que le président trouve le sens de ce mot: une tristesse si profonde au point que ni les mots ni les larmes ne peuvent atténuer ou apaiser la douleur. Seuls les sens, axis mundi, sont capables de l'affleurer sans la saisir dans sa totalité.

    Ainsi, j'ai découvert dans ce mot ce que je ressentais après la mort de ma mère. Mes amis me disaient : "pleure, ça te fera du bien!" Je me dis aujourd'hui ils ne connaissent pas le mot "han" car pleurer n'empêche pas mon âme de ressentir et de penser l'amour maternel. Han est donc un mot qui accompagnera ma vie pour toujours, il apparaitera parfois dans mes yeux, parfois il sera chiffré et ce sont seulement les initiés qui sauront le décrypter.


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    Hier, premier jour de Ramadhan, chacun l'a accueilli à sa manière, je pense à mes amis qui ne sont plus là et qui jeunent à l'étranger (je pense à toi Fériel!), je sais que c'est difficile pour eux!
    Hier premier Ramadhan sans ma mère. La table était mise comme d'habitude rien ne manquait... mais si, ma mère manquait, ma mère me manque...tout en mangeant, je n'osais pas lever la tête! Pourtant sa place n'était pas vide, mon frère s'y est assis mais quelque chose que les mots ne peuvent traduire s'est interposée entre lui, la chaise et mon regard: une pensée. Celle d'une absence/présence qui transperce, vrille et vous oblige à vous redresser soudain et vous rendre à une réalité nue et vieille comme le monde: l'amour et le regard d'une mère qui vous suit partout même si matériellement elle est absente.
    Donc un Ramadhan qui commence avec un pincement au coeur mais c'est aussi un mois de paix, paix entre les humains mais surtout paix avec soi-même.
    Une prière de paix donc pour ma mère et pour vous mes amis.


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    Il est mort, c'est une réalité. Il est vivant et le restera c'est ma réalité. Bouleversée, oui un peu parce que ses paroles émouvantes, sobres et touchantes, si simples et profondes à la fois continuent à sourdre en moi.
    Sa parole, une pierre qu'on jette dans le néant, ne fait pas de bruit mais on sait qu'elle y est et que ses retombées sont lourdes de sens.
    J'ai appris à aimer avec Darwich, l'amour le vrai, celui de mon prochain sans distinction, celui du mot sans ride ni âge, celui d'une terre chérie jusqu'à sa petite poussière.
    Darwich a participé d'une certaine manière à ma réussite aussi, la question palestienne m'a mûrie et nourrie très jeune. Le monde ne me leurre plus avec ses paroles mielleuses qui couvrent une hypocrisie sans limites.
    Voyez-vous, Darwich n'est pas seulement un poète ou un messager qui porte la Palestine entre ses côtes et son coeur, Darwich était aussi un enseignant!
    L'un de mes enseignants est mort, ses leçons sont vivantes. Oui, Darwich est vivant, c'est La Réalité.


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  • Ceci est un journal que je tiens pour moi, pour comprendre mes moments de dérision, de folie aussi. Les amis, ne voyez aucune exclusion de ma part, je voudrais seulement traduire par écrit mon intérieur, un égoisme qui vient tardivement!Embarrassé


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